Le risque inondation dans son ensemble

Mis à jour le 10/11/2023
Inondation Saint Aygulf

Les inondations récentes qui se sont produites en Europe,

l’importance des enjeux, tant en termes de vies humaines que de dommages potentiels, l’augmentation prévisible du risque liée au changement climatique, à l’implantation des populations et des activités en zone inondable, à une maîtrise de l'aléa jamais totale (tout système de protection peut un jour être dépassé et devenir au contraire dangereux par les risques de rupture... ) ont conduit la Commission européenne a adopté en 2007 une directive (Directive 2007/60/CE du 23 octobre 2007), dite « Directive Inondation » qui définit un cadre de travail pour permettre aux territoires exposés de réduire les conséquences négatives des inondations.

→ Télécharger la Directive Inondation.

La Directive Inondation a été transposée en droit français par les 2 textes suivants :

1. L’article 221 de la Loi d’Engagement National pour l’Environnement dite « LENE » du 12 juillet 2010.
2. Le décret n° 2011-227 du 2 mars 2011 relatif à l'évaluation et à la gestion des risques d'inondation.

Cette démarche vise à :

  • Replacer l’aménagement et le développement des territoires, qu’ils soient directement inondables ou non, au cœur de la démarche ;
  • intégrer toutes les origines naturelles des inondations (cours d’eau, nappe, mer, ruissellement pluvial hors débordements de réseaux artificiels) ; elle focalise son action sur les effets négatifs liés à la présence de l’homme ;
  • intégrer des événements plus rares et à limiter les dommages pour des événements plus fréquents. Pour la directive, un événement de période de retour de 100 à 300 ans est un événement « moyen » ;
  • établir des plans de gestion pour réduire les conséquences dommageables et atteindre des objectifs de réduction définis en concertation sur la base d'un état initial partagé.

Les premiers travaux de sa mise en œuvre ont donné lieu à l’établissement d’Enveloppes Approchées des Inondations Potentielles (EAIP) prenant en compte 2 phénomènes :

  1. les inondations par débordements de cours d'eau (EAIPce) ;
  2. les inondations par submersions marines (EAIPsm).

• L'EAIPce : pour les inondations par débordements de cours d’eau

représente l’emprise potentielle des débordements de tous les cours d'eau, y compris les débordements des petits cours d’eau à réaction rapide et les intermittents (thalwegs secs).

• L’EAIPsm : pour les inondations par submersions marines

représente l'emprise potentielle des inondations par les submersions marines. Elle ne prend en compte ni les tsunamis, ni l’érosion du trait de côte.

L'impact du changement climatique a été pris en compte dans la définition des zones basses littorales de l'étude Vulnérabilité du Territoire National aux Risques Littoraux, en définissant le niveau marin centennal en cohérence avec l’hypothèse extrême du GIECC à l'horizon 2100 comme étant le niveau marin centennal actuel avec une rehausse d’1 mètre.

Les zones basses littorales considérées sont donc celles correspondant aux zones topographiques situées en dessous du niveau marin centennal + 1 mètre, soit 2,5 m NGF. Ce choix découle de la volonté de considérer les évènements extrêmes et de la nécessité de prendre en compte les impacts potentiels du changement climatique sur les niveaux marins.

La méthode employée pour construire les EAIP a conduit à fusionner des sources d’information d’échelle et de précision variables. En ce sens, il convient de rappeler que l'exploitation graphique de ces documents permet de situer les zones susceptibles d’être soumises à un risque d'inondation. C’est l’objet de la carte ci-jointe.

Enfin, les EAIP ont fait l’objet d’une analyse plus précise des phénomènes lors des étapes suivantes de la Directive Inondation pour les territoires concernés par un Territoire à Risque Important d’Inondation (TRI) ou une stratégie locale.
Ainsi, les analyses conduites sur le TRI Est Var et le TRI Toulon/Hyères ont permis, notamment sur la base d’un MNT plus précis, d’affiner la connaissance des zones soumises à submersions marines pour les communes littorales de ces deux TRI.

Le scénario de référence retenu dans ce cas est le scénario dit « moyen ».

Il intègre une cote de submersion établie à 2,00 m NGF intégrant d’ores et déjà une surcote de 0,20 m liée au changement climatique. Les cartes correspondantes sont consultables sur le site internet eaufrance. Toutefois, la carte ci-jointe présente les espaces concernés sur l’ensemble des deux TRI.
Ainsi, l’information relative aux submersions marines sur les 27 communes littorales du Var peut être appréhendée à l’appui de la carte ci-jointe.
Cette carte permet de plus d’identifier l’origine de l’étude ayant servi à son élaboration, selon que la commune est inscrite au sein d’un TRI ou non.


Communes inscrites en TRI :

TRI de Toulon-Hyères :

  • Sanary sur mer ;
  • Six-Fours les Plages ;
  • La Seyne sur mer ;
  • Olloules ;
  • Toulon ;
  • La Garde ;
  • Le Pradet ;
  • Carqueiranne ;
  • Hyères les Palmiers.

TRI Est Var :

  • Gassin ;
  • Cogolin ;
  • Grimaud ;
  • Sainte-Maxime ;
  • Roquebrune sur Argens ;
  • Fréjus ;
  • Saint-Raphaël.

Communes non inscrites en TRI :
  • Saint-Cyr sur mer ;
  • Bandol ;
  • Saint-Mandrier sur mer ;
  • La Londe les Maures ;
  • Bormes les Mimosas ;
  • Le Lavandou ;
  • Le Rayol-Canadel ;
  • Cavalaire ;
  • La Croix-Valmer ;
  • Ramatuelle ;
  • Saint-Tropez.

Télécharger :

→ La carte "enveloppe approchée des inondations potentielles".

→ La carte "submersion marine".


Pour plus d'information consulter le site : BASSIN RHÔNE-MÉDITERRANÉE