Conforme, non conforme : les amarrages et les mouillages

Mis à jour le 12/05/2023

Conformité des amarrages et des mouillages

Le mouillage individuel est susceptible de porter atteinte aux habitats marins selon leur nature.

Tout mouillage est réalisé à l’aide d’un dispositif d’ancrage sur le sol de la mer, d’une bouée intermédiaire immergée et d’une bouée en surface, reliées par une ligne de mouillage.

  • Dans l’objectif d’une meilleure protection des fonds marins, les systèmes d’ancrage écologiques sont à privilégier par rapport au système de corps mort en béton pour pouvoir fixer le système de mouillage sur le sol de la mer. Ils sont différents selon les différents types des sols rencontrés.

    Quelle que soit la nature de ces derniers, l’ancre ne repose pas sur le fond. Elle pénètre le sol verticalement jusqu’à parfait affleurement. Le poids n’est donc plus un facteur de tenue. La résistance mécanique du sol conditionne chaque type d’ancre ainsi que son dimensionnement.

    Ces ancres sont les seules à pouvoir accepter, sans aucune déformation et quelle que soit l’orientation de la traction, un effort vertical ainsi qu’un effort horizontal très élevé. Avant toute mise en place, il convient donc de qualifier le sol concerné pour un ancrage adapté à chaque type de sol.

  • Type d’amarrage formellement interdit.

Tout système d’ancrage ne respectant pas l’environnement et les règles en vigueur sont à proscrire : pneu, radiateur, batterie, équipement divers…

Chaîne raguante
La chaine est dite raguante quand elle racle le fond et détruit l’écosystème de son périmètre.

 

  • Le dispositif d’amarrage adapté.

Ce système est en accord avec son environnement faune et flore. Il est équipé d’un ancrage à vis respectant les fonds marins. Un flotteur intermédiaire maintient en suspension un premier bout annulant l’effet râclant. Un deuxième bout retient en surface la bouée d’amarrage, numérotée et immatriculée.

 

  •  Sol sableux ou sédimentaire :

L’ancre à ellipses ou vis à sable est à privilégier.

Il s’agit d’un pieu en acier spécial galvanisé à chaud, doté d’un ou deux étages de spires hélicoïdales de diamètre adapte. Il est vissé verticalement dans le sol. La tige, extrêmement rigide, est un tube de 60 mm de diamètre. La spire inférieure conique est auto-foreuse.

  • Sol matte vivante ou morte de posidonie

La ≪ matte ≫ de posidonie, morte ou vivante, est une espèce protégée et constitue un substrat tout à fait particulier qui nécessite un ancrage particulièrement adapté afin qu’il n’y soit pas porté atteinte. La matte est un ensemble très compact, constitué par un lacis très dense de rhizomes et par le sédiment qui les entoure. C’est l’ensemble de ce réseau très enchevêtré de rhizomes qui donne à ce sol particulier une résistance mécanique très élevée.]Il faut donc s’ancrer dans la matte, sans la fragiliser, pour conserver son intégrité biologique et ses caractéristiques physiques.

Seul dispositif d’ancrage admis : l’ancre hélicoïdale

Un enroulement hélicoïdal d’acier spécial pénètre par vissage, sur toute sa longueur. Le fil très rigide (30 mm de diamètre), de ce ≪ tire-bouchon ≫ géant crée son propre passage a travers ce réseau sans couper, ni broyer, ni déstructurer les éléments constitutifs de la matte.

La pose d’un enroulement, n’affecte ni les feuilles, ni les rhizomes de la plante. A la traction, l’enroulement mobilise un énorme volume de sol autour de lui-même, car les efforts se repartissent sur l’ensemble du réseau ambiant resté intact.

Le corps mort et la vis à sable ne sont pas permis car conduisant à la destruction de la matte morte ou vivante, espèce protégée.

Une vis à sable ne doit pas être implantée dans un herbier pour les raisons suivantes : introduite dans la matte, elle provoque par la rotation de son disque, l’arrachement des faisceaux de feuilles et, sur toute la hauteur de son passage, les rhizomes sont déchirés et broyés.

L’impact est destructeur et la résistance de la matte est nettement affaiblie par la destructuration de ses éléments. La tenue de la vis à sable devient de surcroit très médiocre.

  • Substrats durs (roches…)

Le dispositif est constitué d’un anneau simple sur une platine d’ancrage renforcée, en inox, scellée dans le substrat à l’aide de tirants en acier inox de 20 mm de diamètre minimum, et ce afin de permettre une dépose simple et rapide.

  • Différents types de vis

 

  •  Un corps mort ne peut être admis que sur un fond sableux.

    Le corps-mort devra avoir la forme d’un parallélogramme. La surface de sa base devra être suffisante pour permettre une bonne adhérence au sol (effet ventouse). Sa taille et son poids seront calculés en fonction de la taille du navire et de la résistance à apporter aux événements météorologiques.

    Il sera composé uniquement de béton armé englobant un anneau métallique permettant d’attacher la ligne de mouillage.