Gestion des côtes sableuses en érosion dans le Var

À l’heure où le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de remettre son rapport sur les océans et la cryosphère, le sujet de l’adaptation des territoires au changement climatique s’invite sur nos littoraux.

Bien sûr, ce n’est pas un sujet nouveau : pour mémoire, le Grenelle de la Mer s’en était emparé dès 2009. Au fil des réflexions qui ont suivi, le positionnement des services de l’État en la matière s’est précisé. Il repose sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler la « gestion intégrée des zones côtières ». Aujourd’hui, ce rôle consiste en substance à stimuler la connaissance en matière de dynamiques côtières, à favoriser la mise en place de projets de territoires et à faire émerger le recours aux solutions fondées sur la nature. Les maîtres mots de ce modèle sont bien : l’adaptation, la résilience et la préservation de notre capital environnemental et paysager.

Dans le cas des plages en érosion, le recours à des ouvrages fixes comme boucliers de protection nous apparaît souvent incontournable de prime abord. Dans certaines situations, les études montrent leur pertinence. Mais en toute circonstance, une vision plus large, qui anticipe les évolutions plus lointaines et intègre la préservation nécessaire de l’écosystème, s’impose.

La protection perenne des citoyens et la consolidation de l’attractivité socio-économique dépendent, sur le long terme, de cet engagement.

La démarche présentée ici est une déclinaison de cette stratégie à l’échelle du département du Var. Elle s’intéresse précisément aux côtes sableuses. Elle a vocation à donner de la lisibilité à l’action de la Direction départementale des territoires et de la mer, à accompagner les porteurs de projets dans
l’instruction des autorisations environnementales et enfin à établir collectivement une doctrine apaisée de la gestion de l’érosion des plages.

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